L'élégance du hérisson de Muriel Barbery
- 413 pages
- Editeur : Gallimard (25 juin 2009)
- Collection : Folio
Résumé : Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai.
Mon avis : Un gros coup de coeur ! L'auteur a réussi à réaliser le tour de force d'écrire une petite histoire phylosophique où il ne se passe finalement pas grand chose mais où l'on dit plein de choses avec du style, du vocabulaire un peu recherché, des références culturelles nombreuses et variées, sans que cela paraisse pompeux et/ou emmerdant.
J'ai acheté ce livre un peu par hasard en surfant sur ebay. Catégorie livres vraiment pas chers pour addicte du livre vraiment désespérée. Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur ou du livre, bien que le titre me rappelle vaguement quelque chose (peut être apperçu dans un rayon ?). J'ai donc fait une petite recherche via le net pour connaitre les avis qui, à ma grande surprise, étaient vraiment très partagés, voire pour certains vraiment très féroces. Dans un sens ou dans l'autre, on peut dire que ce petit ouvrage n'a laisser personne indifférent.
Dès que j'ai commencé ma lecture, c'est vrai que j'ai été assez surprise par le vocabulaire parfois très recherché et le style vraiment très littéraire de la prose. Mais cela ne m'a pas du tout gêné bien au contraire. J'ai eu un peu l'impression de lire de la (belle) poésie. Idem pour le côté philosophique qui peut rapidement plomber un roman. Ici, la leçon, magistrale, passe toute seule. Elle s'impose finalement une fois que l'on a fini sa lecture et que l'on se dit "punaise si on était pas dans une société d'apparences et de convenances, si l'on était plus tolérants et n'avaient pas peur de passer outre nos préjugés, ils auraient pu vivre une belle histoire et de bien belles amitiés". L'on a beaucoup de belles surprises pour certains d'entre eux.
La fin est un peu triste mais ce sentiment passe très vite et laisse vite la place à une belle leçon et à la vie tout simplement.
En bref, une lecture à recommander à tous les amoureux de la belle écriture, de la Litterature avec un grand "L" mais qui n'aiment pas se prendre la tête avec des grandes descriptions et phrases alambiquées et pompeuses. Aux amoureux de la vie aussi et des belles âmes.